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Sophrologie et Hypnothérapie

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Une personne détendue
Être en harmonie à l'intérieur dans le monde extérieur

A la découverte de la sophrologie et de l’hypnose.

Rencontre avec Marie-Christine HUYGHE

Aujourd’hui, c’est avec une immense joie que nous rencontrons Marie-Christine, praticienne en sophrologie caycédienne et hypnothérapeute Ericksonienne. Elle a eu la gentillesse d’accepter de témoigner pour nous, afin de répondre à quelques questions que l’on pourrait se poser concernant ces deux méthodes de travail.

Pour resituer, M. Caycedo était médecin psychiatre, et à partir de 1960 il commença à développer la sophrologie. Comme il existe à ce jour diverses branches, l’appellation caycédienne fait donc référence aux personnes ayant suivi le cursus original de Caycedo. Pour une brève définition, et pour reprendre celle de la chambre syndicale française de la sophrologie, c’est l’étude de l’harmonisation de la conscience. Cette méthode est exclusivement verbale et non tactile, la sophrologie emploie un ensemble de techniques qui vont à la fois agir sur le corps et sur le mental. C’est un entraînement psycho-physique de la conscience basé sur la perception positive de notre monde intérieur et du monde extérieur.

Pour l’hypnose Ericksonienne, portant également le nom de son créateur, le Docteur Milton Erickson, Il s’agit d’une forme d’hypnose à part, faisant appel à l’utilisation de la suggestion mentale d’images rassurantes, d’allégories, ou grâce à l’usage d’un vocabulaire également symbolique.

Mais laissons Marie Christine en parler, après tout c’est elle la professionnelle, n’est-ce pas? Posons-lui nos questions !

Bonjour et merci, pourriez-vous vous présenter et nous parler de votre cursus ?

Au départ j’étais assistante de direction et j’avais une vie assez occupée. J’étais très stressée car j’avais beaucoup de responsabilités, et j’ai fini par déclencher une pathologie rare. A ce moment-là comme je souffrais beaucoup, j’ai recherché des techniques qui me permettraient de soulager cette souffrance.

J’ai trouvé par hasard la sophrologie, je dis par hasard car pour moi il n’y a pas de hasard. Quand j’ai vu que, petit à petit, cela me soulageait, J’en ai discuté avec la personne qui me formait. Elle était psychologue. Elle m’a dit que je pourrais me former ! pourquoi pas ! je pensais ainsi avoir plus d’autonomie.

Pour aller soulager mes souffrances (j’avais des interventions régulières et douloureuses), j’ai donc engagé une formation pour dans un premier temps m’apporter un mieux-être, un soulagement, puis ensuite pour en faire profiter les autres. Que ce soit dans la gestion du stress, le fait que les gens déclenchent les maladies car on dit souvent « le mal a dit », c’est à dire qu’il peut y avoir une cause sous-jacente à une pathologie, avec la sophrologie les gens voient qu’ils peuvent vivre leur vie différemment, savoir se RE-connaître.

Au début je voulais le faire principalement pour les gens malades mais je me suis très vite mise à la portée de tout le monde parce que j’ai constaté que beaucoup de personnes en avaient besoin.

Pour mon cursus, la personne qui dispensait les cours auxquels j’assistais (une psychologue), m’a transmis les coordonnées de sa propre école de sophrologie. Une école dite « caycédienne » où les cours étaient dispensés dans un premier temps dans une école en France puis à la Fondation Caycédo, où j’ai eu la chance de suivre les cours avec Alfonso Caycedo lui-même. Une formation avec le créateur me semble un plus. J’ai donc suivi cette formation sur une durée de 4 années afin d’acquérir la maîtrise des 12 degrés et d’obtenir au final un Master. Le champ d’application de cette technique est vaste.

Vous avez donc connu la sophrologie et l’hypnose par le biais de cette thérapeute ?

Je l’ai d’abord expérimenté pour moi, vraiment pour m’apporter du bien-être. Donc ce fut d’abord la sophrologie seule. J’ai suivi une formation de praticien en hypnose bien plus tard afin d’avoir les deux outils, travail sur le conscient et l’inconscient.

Avec cette méthode « la sophrologie » on va très loin. On y fait souvent référence à l’allégorie de la caverne de Platon. L’allégorie met en scène des hommes enchaînés et immobilisés dans une caverne. Ils tournent le dos à l’entrée et voient non pas des objets, mais les ombres des objets qui sont projetées contre le mur. Ils croient voir la vérité, alors qu’ils n’en voient qu’une apparence. Avec la sophrologie on apprend à se détacher, et à se dire qu’il y a peut-être autre chose de possible, qu’on peut changer, revenir à soi et sortir de la caverne. Et cette dernière étape, le 12e degré, on devient autonome, ne plus être au pas, soumis et apprendre à s’affirmer dans ses valeurs et vérités.

Quel est le principe la sophrologie ? Expliquez-nous… Comment cela fonctionne-t-il ?

La Sophrologie est la science de la conscience (du grec SOS PHREN LOGOS).

Il s’agit de véritablement rétablir le dialogue entre le corps et l’esprit, c’est à dire que selon les besoins de la personne qui vient nous voir on va travailler soit avec son esprit, soit avec son corps. Quelqu’un qui souffre dans son corps, on va l’aider avec l’esprit à prendre de la distance, relaxer le corps amenant l’esprit au même état de détente. Et le fait de détendre l’esprit par visualisation, (par exemple, la personne va visualiser quelque chose d’agréable) et son mental va se détendre et donc amener le corps a un état plus apaisé, moins douloureux.

J’ai l’exemple d’une personne qui venait assister à un de mes cours la semaine dernière, que je donne en collectif et qui me disait : « j’ai mal, j’ai mal je n’arrive pas à prendre les postures. »

Je lui ai alors dit « maintenant nous allons travailler la partie esprit/mental. Tu vas voir, tu vas soulager ton corps ». Ce à quoi cette personne répondit stupéfaite qu’elle était mouchée ! (Rires) ça y est je n’ai plus mal. C’était normal, nous avions travaillé là avec l’esprit, libérer le mental, en utilisant un protocole précis, et donc son corps s’est relâché.

Dans les cours que je donne nous travaillons les respirations, la partie corporelle avec des mouvements permettant de prendre conscience de nos tensions, la partie esprit/mental avec les visualisations et des protocoles qui permettent de se projeter dans des pensées positives. C’est vraiment primordial de rétablir le positif. Quelqu’un qui est mal dans son esprit, qui fait une dépression par exemple, on va l’amener sur son corps pour induire des sensations agréables dans le corps, qui vont amener l’esprit/mental dans une perception agréable.

Et qu’en est-il de l’hypnose ?

Le principe de l’hypnose est complètement différent.

En travaillant sur le corps et l’esprit on est en conscience. Alors qu’en hypnose on va faire lâcher le conscient, car très souvent les gens sont dans le mental. Donc quand on fait lâcher le conscient, on tombe dans l’inconscient, où là on a à faire à notre être intérieur, ce que l’on appelle notre enfant intérieur. L‘inconscient est considéré comme un enfant de 4 ans, il faut lui parler avec douceur, et sur un rythme plus lent que celui que l’on utilise en sophrologie. En faisant lâcher le conscient, on a accès à toutes les capacités de la personne. On a la capacité de trouver pourquoi il y a un problème, peut-être de passer au-dessus et l’estomper. On travaille principalement les phobies, les addictions, on peut également travailler des sentiments d’abandon, de perte de confiance en soi par rapport à quelque chose qui s’est passé dans l’enfance. Là aussi, le champ d’application est vaste.

Par exemple à l’école, quelquefois les enfants sont cruels… et là on va pouvoir aller en régression dans quelque chose avec ce que l’on appelle le surmoi pour changer la perception d’une situation du passé. C’est véritablement un travail complètement différent. Je dispose des deux outils et ainsi je peux travailler le conscient et l’inconscient. Lorsque quelqu’un m’appelle pour de l’hypnose, je le/la rassure en spécifiant que l’on va travailler les deux méthodes car je ne vous le cache pas, l’appréhension peut être présente souvent en confondant l’hypnose de spectacle et l’hypnose Ericksonienne qui est thérapeutique. A la première approche, pour le conscient, je fais une petite hypnose pour détendre la personne et la mettre en confiance, entre guillemets une mini séance préparatoire à la séance principale.  La première séance étant principalement axée sur le dialogue car par le biais de la conversation on obtient des clés nécessaires à la résolution personnelle du consultant.

Pourquoi ? en posant des questions (une Anamnèse), on considère les mots utilisés, leur intonation, la gestuelle, l’état émotionnel et ainsi on situe où est le problème. En général, il est nécessaire d’effectuer au minimum deux séances voire plus selon la situation.

On rejoint Ce que vous disiez tout à l’heure, c’est à dire que certaines personnes sont plus réceptives au visuel, à leur ouïe ?

En hypnose, pour amener la personne dans un état permettant d’atteindre l’inconscient, on va chercher le système sensoriel principal. Les gens sont de nature ; soit auditif, visuel ou kinesthésique. L’auditif c’est principalement axé sur ce qu’il entend, le visuel c’est la vue évidemment et le kinesthésique ce sont ces gens qui sont sensibles aux ambiances. Il s’y attache un comportement et une personnalité. Avec l’hypnose on va donc se servir de ce système sensoriel principal pour amener la personne à une modification de conscience, alors qu’en sophrologie on cherche à compléter l’utilisation des 5 sens. Parce qu’on ne peut pas simplement dire « bon bah cette personne elle est visuelle » elle me voit et se dit « elle est mal habillée ma thérapeute » … alors que non… qu’est-ce qu’elle me dit, que dégage-t-elle … une personne c’est vaste à appréhender.

Il est considéré que 10% des personnes ne sont pas réceptives à l’hypnose.

Les deux techniques sont complémentaires.

Dans quels cas faire appel à la sophrologie et ou l’hypnose ?

La sophrologie a un champ d’application très vaste.  Cela peut être la maladie, préparer une intervention ou par exemple un cas de cancer et préparer à mieux subir une chimio, la radiothérapie et tout ce qui s’ensuit pour arriver à le vivre plus sereinement et à mieux récupérer.

Cela peut être le manque de confiance en soi, simplement anticiper et craindre que des schémas anciens se reproduisent, d’échanger des schémas qui n’ont pas à être répétitifs, ça peut être les addictions…. Le manque de confiance en soi, l’affirmation… Le champ d’application est véritablement très vaste.

Pour l’hypnose : principalement pour des addictions : tabac, alcool, sucre, manque de confiance en soi, peurs, phobie, burnout… Beaucoup d’allégories parce que lorsque je travaille le burn-out, je travaille avec les deux méthodes car là aussi c’est important. Quand on travaille avec une personne qui fait un burn-out, on va aller faire des allégories pour montrer que la personne n’est pas obligée d’être hyper performante tout le temps dans tous les domaines. La prise de conscience avec la sophrologie, permettra d’être conscience de nos modes de fonctionnement évitant ainsi de déplacer le problème et reproduire. Actuellement, beaucoup de personnes ont l’impression de devoir faire toujours plus, et cela les met dans une situation où ils n’arrivent plus à lâcher prise, même chez eux dans leurs loisirs même. Cela permet de voir un changement notoire de comportement.

Donc, la sophrologie fait partie du développement personnel et permet un changement dans nos comportements et c’est progressif. L’hypnose elle est plus rapide et ciblée sur une situation mais ne permettra pas de prendre conscience des comportements.

Beaucoup de gens passent leur temps à essayer de tout contrôler, même leurs émotions. Mais au final, comment peut-on libérer son plein potentiel et se dépasser soi-même si on est toujours dans le contrôle ?

En réalité, on ne contrôle rien, mais il faut souvent que les gens en prennent conscience pour aller mieux. C’est pour cette raison que la sophrologie est un outil puissant qui permet d’adopter un comportement différent, dès qu’il y a la pression/tension qui se fait sentir et que l’on retourne sur le chemin du schéma négatif, les personnes peuvent revenir vers un comportement en adéquation avec leur vrai nature.

Avec la sophro on prend conscience, on ressent mieux les tensions et savons comment les relâcher. Je vois des personnes qui allaient au travail le nœud au ventre, et qui après une ou des séances avaient eu un changement de comportement tout à fait remarquable. J’ai le souvenir d’une séance d’hypnose mais qui fut conversationnelle qui a permis un changement radical face à une phobie de l’extérieur, de peur panique.

Je me rappelle donc cette séance, la personne en question n’osait plus sortir de chez elle, et après la séance elle ressortait, souriait, et en en parlant à son médecin de professionnel à professionnel, ce dernier me dit alors qu’elle n’était plus la même personne. Qu’il ne l’aurait pas reconnue s’il l’avait croisée dans la rue.

Cette personne rechuta, et me recontacta. En discutant de ce qui c’était passé, je me suis alors aperçue que cette personne avait tenté de repasser dans le contrôle, elle pratiquait les techniques enseignées mais dans le contrôle ce qui avait provoqué ce rebondissement. Elle comprit, admit son comportement et accepta. Nous avons effectué 2 séances pour régler son problème et ce fut terminé. J’ai souvent l’occasion de la croiser lors de balades en extérieur avec un grand sourire aux lèvres, et c’est un plaisir de voir une personne libérée de ses peurs.

Comment se déroule une séance ?

Lorsque l’on fait la séance avec une personne en particulier, on va commencer par voir ce que l’on appelle une anamnèse. C’est à dire un questionnement sur la personne, sur sa vie, la problématique, ses ressentis et quand aller dans sa problématique. De façon à déterminer ce dont la personne a besoin, mais on va toujours commencer par des séances basiques, parce que pour monter dans des protocoles, il faut d’abord poser des bases pour que la personne ne se trouve pas en situation désagréable. Donc on travaille toujours les respirations, les sensations, les tensions dans le corps puis au fur et à mesure on monte pour aller chercher l’objectif.

En séance collective on travaille principalement la confiance en soi, parce que la plupart du temps, les gens n’ont pas confiance en eux ou ne savent pas s’affirmer. Donc on travaille la confiance en soi dans chaque séance progressivement.  Quand je mets en place le cours collectif, je commence toujours par leur donner une anamnèse papier à remplir de façon que je sache si il existe des contre-indications ou s’il existe des peurs où il ne faudra pas aller dans un premier temps !

Il y a des phobies, et en visualisation je pourrais tomber sur cette phobie. Je fais toujours cette enquête au préalable pour éviter d’aller là où il ne faut pas, et je leur fais signer un petit protocole car nous sommes un petit cercle, et dans un souci de confidentialité commune, tout ce qui se dit en collectif ne se partage pas à l’extérieur. C’est un minimum de respect les uns envers les autres. Mais toujours dans ce cadre, on travaille la respiration. Il existe plusieurs méthodes respiratoires. Je les leur apprends toutes, progressivement, de façon qu’il y ait une progression. En commençant par la base en allant vers les respirations les plus amples, pour aller travailler sur des objectifs. Quand on monte les niveaux, on travaille également les sons. *

Il est nécessaire de savoir respirer pour pouvoir faire les sons qui permettent de travailler la détente intérieure. (*sons avec une résonance, qui travaillent sur chaque système du corps)

En sophrologie le corps est divisé en 5 systèmes.

  • La tête avec un point d’intégration entre les 2 sourcils, 1er système
  • Le 2e système c’est le cou, les épaules, côté externe les bras, les points d’intégration sous la glande thyroïde,
  • Le 3e système la cage thoracique, le côté interne, les bras, le point d’intégration le plexus,
  • Le 4e le haut de l’abdomen, appareil digestif, avec les reins à l’arrière point d’intégration 3 doigts au-dessus du nombril,
  • Et le 5e système le bas de l’abdomen, les jambes, les pieds, point d’intégration 3 doigts en dessous du nombril
  • On totalise le corps avec le 6e système, la peau, qui recouvre les 5 systèmes, point d’intégration le nombril

Cela correspond à peu près aux chakras, on va aller travailler un son spécifique sur chaque point d’intégration « é/mou /So/ tri /a ». En travaillant sur ces fréquences, on va travailler sur les perceptions corporelles et allez détendre les parties du corps au fur et à mesure.  Quand on fait des cours en collectif, comme on travaille pour tout le monde, on va aller dans quelque chose d’assez généraliste. Ce sont toujours des cours qui vont en progressant. C’est pour ça que les gens qui ne suivent pas les cours, qui ne viennent que tous les 3 mois n’ont pas d’évolution. Parce qu’il y a toujours une progression. On part de la base et on monte.

Il faut de la constance lorsque l’on veut évoluer. En sophrologie, que ce soient les sons ou les tensions, on peut apprendre à travailler sur une partie du corps spécifique. C’est pour cette raison que j’invite toutes les personnes qui viennent aux cours collectifs à répéter chez eux ce que nous avons vu en cours pour eux-mêmes, dans le but d’aller mieux et d’évoluer pour leur propre bien être et de connaître l’impact des techniques sur eux-mêmes et celles qui sont les plus efficaces et d’ainsi trouver leur autonomie.

Quand on fait une relaxation, souvent, c’est la couche externe, les muscles qui se détendent, avec les sons on va avoir une action sur le côté interne du corps, détendre également les organes.

Il faut donc bien respirer, prendre conscience des tensions corporelles de façon à les corriger, et il y a toujours une visualisation, de façon à permettre aux gens de voir comment s’extirper d’une situation, de quelque chose de désagréable, s’évader …

Ai-je besoin de beaucoup de séances ?

C’est véritablement en fonction de chaque personne. Lorsque l’on m’appelle, en fonction de la gravité du problème généralement, je dis bien en moyenne, au maximum 4 séances suffisent.  Ce qui est assez drôle, c’est que j’ai souvent eu le cas de personnes qui venaient seules, ou du moins accompagnées de leur conjoint. Ces derniers ont profité de la séance, en écoutant de loin, et eux aussi à la fin des séances sont venus me voir pour me dire qu’effectivement ils remarquaient un changement en eux. Parfois certaines personnes regrettaient même de ne pas avoir franchi le pas plus tôt, car les séances auxquelles elles avaient assisté préalablement leur avait véritablement permis un bien être notoire.

Dans quelle position se déroule une séance ?

A la création, la sophrologie s’effectuait couché. Ensuite, Alfonso Caycedo, a apporté un plus dans la position afin que chacun puisse se servir des techniques où qu’il soit, au domicile, au travail …

Les séances peuvent se dérouler assis debout ou allongé, la plupart du temps je m’adapte. Quand on fait une séance à quelqu’un, il peut arriver qu’une personne veuille essayer en étant couchée même dans le cours collectif. Et souvent c’est moi dans mon discours qui vais m’adapter à la position choisie. Dans l’ancrage, ce qu’on appelle un terpno logos, je vais adapter ce que je dis à la position de chacun.

Cela n’est pas facile car il peut arriver que certaines personnes ne « décrochent » pas aussi vite que d’autres, et je vais donc m’appuyer sur certaines métaphores ou une situation du corps, car je vois qu’il y a une tension, pour amener la personne encore un peu bloquée à rejoindre les autres. Cela demande une observation permanente des personnes avec lesquelles on est.

Il faut être bienveillant, et les amener progressivement dans un endroit où ils se sentiront bien. J’essaye au mieux de leur apprendre à être bienveillant envers eux-mêmes, la plupart du temps ce n’est pas le cas des personnes qui sont dans le contrôle permanent. Cela je pense est dû au rythme de vie actuelle, où l’on demande de plus en plus d’investissement personnel, compétitif, sans tenir compte du facteur humain. Mais malheureusement et heureusement, les gens ne sont pas des machines. On leur en demande beaucoup trop dans certains cas.

La sophrologie peut-elle se substituer à un traitement médical ?

Pas du tout !!! c’est un complément. Certaines personnes peuvent parfois me dire : « oui mais je me sens mieux à la suite de ma dépression ! je vais arrêter mon traitement médical ». Et à ce niveau-là j’insiste fortement je leur dis non !!! Il faut d’abord en discuter avec le médecin et peut-être ensemble vous trouverez une solution à votre demande. Mais on ne doit jamais arrêter seul un traitement. L’arrêt d’un traitement par exemple pour un état dépressif, pourrait entraîner 3 à 4 semaines après à une rechute donc il faut toujours consulter son médecin, et voir avec lui si on peut tout d’abord ralentir la posologie, mais au grand jamais je ne conseillerai ou dirait à quelqu’un de faire cela de sa propre initiative.

Y a-t-il des contre-indications à la sophrologie ?

Oui. Il existe des contre-indications, comme dans le cas de certaines maladies mentales, comme la schizophrénie par exemple, on ne peut pas recevoir. Je demande pour assister au cours un certificat de non contre-indication à la pratique de la sophrologie de la part de leur médecin traitant.

Comme en hypnose, on ne peut faire du travail sur la dépression que si le diagnostic a été posé par un médecin. On ne peut pas dire « oui je suis dépressif, l’hypnose va me guérir de ma dépression ». Il faut que le diagnostic ait été posé, et là on peut travailler sur le problème de façon complémentaire. Il faut tout d’abord en parler à son médecin. Les sophrologues et les hypnothérapeutes ne sont pas des médecins.

Le sophrologue est-il tenu au secret professionnel ?

Nous sommes soumis à un code de déontologie. Caycedo a mis en place un code de déontologie. Ce n’est pas parce que le sophrologue n’a pas fait d’études de médecine qu’il n’est pas soumis à une clause de confidentialité avec les personnes qu’elle reçoit. C’est pour cette raison que je fais moi-même signer ce document qui engage (en groupe) le secret de ce qui s’est dit entre les personnes.

De même, il m’arrive souvent après les cours collectifs qu’une personne ressente le besoin de venir me parler de façon personnelle, et j’attache le plus grand intérêt, car je comprends qu’elle ne désire pas que le collectif entende ces problèmes qui sont personnels. Je suis tenue au secret. Je m’y suis engagée.

La sophrologie est-elle remboursée par la mutuelle ?

Bien sûr. Toutes les mutuelles ne remboursent pas, mais depuis déjà un certain temps l’efficacité de la sophrologie ayant été reconnue, il y en a quand même beaucoup qui accordent un budget médecines douces et alternatives, en fonction des formules choisies par leurs clients. Une formule annuelle, souvent des packages, avec un forfait supplémentaire. À l’époque je crois que de mémoire, il y avait environ une trentaine de mutuelles.

Quel message voudriez-vous faire passer aux gens qui nous lisent ? 

Revenir à soi. Se recentrer, avec tout ce qui se passe actuellement, prendre conscience qu’il y a toute une énergie, une vraie force intérieure, et arrêter de porter des masques au sens figuré. Parce qu’aujourd’hui tout le monde porte un masque (virtuel) pour correspondre à ce que l’on demande en tant qu’humain, et que porter un masque (virtuel) c’est être une personne qui ne nous correspond pas. Quand on revient à soi on est naturel, on attire à nous des gens qui nous correspondent, et donc, on vit plus en adéquation avec nos priorités et notre philosophie de vie.

 

NOUS REMERCIONS Marie-Christine pour toutes ces informations, et ce questions-réponses si intéressant ! Pour toute personne désirant se former à la sophrologie, Marie-Christine préconise Sofrocay, l’Académie Internationale de Sophrologie Caycédienne, qui détient la liste des écoles agréées.

Mais avant toute chose, je vous invite à la contacter  pour de plus amples informations concernant ses cours et formations, via son mail ci-dessous. Sachez que cette personne est absolument à l’écoute, passionnée par son métier et très douce. Notre entretien fût tellement agréable que je fus même déçu qu’il se termine. Cela en dit long sur la qualité de ses séances, et de ses formations. Nous la retrouverons bientôt pour un nouveau moment de partage. En attendant, je réfléchis à sauter le pas. Et vous ?

 

Pour la contacter : mariechristine7@aliceadsl.fr

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